DisneyNature ?
- Admin.
- 3 juin 2022
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 8 juil. 2022
Le 21 avril 2022, Disneyland Paris annonçait dans les médias que le soleil brillait aussi sur Mickey et ses amis.
Disneyland Paris annonce alors la mise en service de la première tranche de sa centrale solaire : 46 000 panneaux photovoltaïques ont déjà été installés sur les 82 000 prévus. Placés au-dessus du gigantesque parking visiteurs, ils permettent d'ores et déjà de produire 10 GWh d’électricité par an.
Sur son site internet, Disneyland Paris nous parle de :
-« la Journée de la Terre»,
-«de son engagement constant en faveur de l'environnement»,
-«de l'une des grandes centrales photovoltaïques en ombrières d'Europe»,
-«de sa contribution à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), d'environ 750 tonnes de CO2 par an»,
-ou encore «au cour de la stratégie
environnementale de Disneyland Paris»,
selon la société, elle s’inscrit dans la lignée des efforts constants de l'entreprise dans six domaines clés :
-réduire les émissions de
gaz à effet de serre,
-privilégier la gestion durable des déchets en diminuant par exemple l'utilisation du plastique,
-préserver les ressources en eau grâce à une station de traitements des eaux usées, -protéger et renforcer la biodiversité, -développer une chaîne d'approvisionnement responsable,
-et enfin soutenir des actions mondiales visant à préserver l'environnement pour les
générations futures.
Oui, mais voilà ...
Toujours dans cette optique environnementale, nous l'imaginons, les vices-président.e.s de la société se sont vus livrer, comme véhicule de fonction, des TESLA.
Même si une voiture electrique ne rejette pas directement de dioxyde de carbone lorsqu'elle roule, elle n'est pas pour autant
totalement « propre ».
Des particules fines sont émises lors du freinage, et ce, sur les véhicules thermiques comme électriques.
On estime même selon l'ONU que jusqu'à 40 000 enfants travaillent dans des conditions extrèmement dangereuses pour produire les batteries des véhicules électriques, mais là n'est pas le sujet...
Il faut désormais recharger ces véhicules sur site, mais les bornes ne sont pas nombreuses.
Déjà installées, à l'époque des Opel
Ampera, véhicules de fonction de nos vice-president.e.s, ces bornes ne sont pas assez nombreuses.
Interrogée à l'époque au Comité d'Entreprise sur la possibilité d'étendre le nombre de bornes, pour faire bénéficier les salarié.e.s de Disneyland Paris de la possibilité de recharger leurs véhicules, la direction avait indiqué ne pas vouloir étendre celui-ci (avantage en nature ?).
L'affaire était entendue.
Les véhicules Ampera ayant été substituées par des véhicules thermiques, ces bornes étaient laissées à l'abandon, utilisé parfois par des salarié.e.s ou des sociétés extérieures qui possédaient ce type de véhicule.
Le 29 avril dernier, les vice-président.e.s par l'intermédiaire de leur VP RH, lance un mémo à destination des VPs et Directeurs.trices pour libérer les places tant convoitées pour recharger leur TESLA.
Gare aux salarié.e.s qui n'ont pas connaissance de ce mémo, il se voit directement posé sur leur parebrise un polycopié A4 qui reprend le mémo, dont il semble que la chaîne de relai de communication n'ait pas fonctionné, ainsi qu'une phrase soulignée au stabilo « En cas de récidive, vos privilèges de parking backstage vous serons supprimés Merci ».
(L'être humain est incroyable. C'est la seule créature qui va couper des arbres, en faire du papier A4 et écrire dessus : «Sauvons les arbres ».)
Définition du privilège : Droit, avantage particulier accordé à un individu ou à une collectivité, en dehors de la loi commune.
Qui est privilégié ?
Le salarié qui sur le fruit pécuniaire de son travail personnel tente de s'inscrire dans un engagement écologique ou le/la VP qui se voit octroyer un véhicule TESLA ?
Comment Disneyland Paris va-t-elle permettre à ses salarié.e.s non privilégié.e.s de pouvoir recharger son véhicule avec l’électricité verte qu'elle produit sur son parking ?
Disneyland Paris a-t-elle prévu des bornes au parking Nord ?
Les bornes vides en journée comme sur le parking Merlin par exemple doivent-elles rester vides ?
La direction ne peut-elle pas installer des bornes ne serait-ce que payantes pour les salarié.e.s, se réservant les
bornes gratuites ?
« On n’attrape pas Monsieur Mouche avec du vinaigre mais avec des TESLA »